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Ramadan sauve l'honneur tricolore


Au cours d'une grande journée marquée du sceau d'Aidan O’Brien, l'unique succès français dans un Groupe a été obtenu dans le Qatar Prix Daniel Wildenstein (Gr2) grâce à Ramadan (Le Havre), le plus dur au combat. L’élève et représentant de Sumbe a trouvé un terrain bien souple, comme il les aime, et il a bénéficié d'un parcours parfait dans une course assez rythmée sous l’impulsion deGlady Tiger (Zoffany), le leader de l’allemand Penalty (Frankel), suivi d'Alcantor (New Bay). Quatrième dans le parcours, Aurélien Lemaître, jockey de Ramadan, a suivi la progression d'Alcantor, qui a pris le relais du leader dans la descente avant d'attaquer sèchement à 300m du poteau Ramadan s'est assuré l’avantage dans les 200 derniers mètres alors que la pouliche Andromède prononçait son effort. Mais Ramadan n'a rien lâché, parvenant à conserver trois quarts de longueur sur Andromède, alors qu'Alcantor a dû se contenter d'une bonne troisième place pour sa rentrée.



La plus "belle" avant la vente

Ramadan a fait plaisir à son propriétaire et éleveur Nurlan Bizakov, comme à son entraîneur Christopher Head qui nous a dit : « C’est un cheval très particulier pour l'ensemble de l’écurie et c’est un plaisir de le voir gagner une belle course au cours du week-end de l’Arc. Je suis ravi et c’est un plaisir d’entraîner de bons chevaux pour un propriétaire-éleveur comme monsieur Bizakov, qui a beaucoup investi dans les courses. Ramadan est un cheval très attachant mais il a eu une saison dure. Il a fait sa rentrée très tôt au mois de mars avant de courir les classiques. Il faut un cheval costaud pour résister et revenir au top au mois d’octobre. » Ramadan a offert sa plus belle victoire à Nurlan Bizakov quelques heures avant le passage du poulain à la vente de l’Arc Arqana. Christopher Head, à la question de savoir s’il serait plus heureux de voir le cheval partir ou de le conserver à l'entraînement, a livré une réponse empreinte de sagesse : « Je serai content si le propriétaire l'est également ! » Nurlan Bizakov, quant à lui, a déclaré : « C’est une victoire très importante, avec un cheval que nous avons élevé, fils de Le Havre et par une jument qui avait déjà couru pour ma casaque. » Le meilleur produit de sa mère

Élevé par Sumbe, Ramadan est un fils de Le Havre (Noverre) et de Raushan (Dalakhani), lauréate de ses débuts à 3 ans, sur 2.000m en Angleterre, pour la casaque de Nurlan Bizakov. Raushan avait été achetée 400.000 Gns yearling lors du book 1 de Tattersalls, présentée par Castlemartin Stud. Raushan n'a eu que deux autres partants et notamment Rasima (Iffraaj), lauréate de deux épreuves dont les Fleur de Lys Fillies' Stakes (L, 1.600m, 3ans). Elle s'est également classée deuxième des Hoppings Fillies' Stakes (Gr3,

2.000m 3 ans). Raushan a une 2 ans par Showcasing (Oasis Dream) nommée Raouza et qui est à l'entraînement chez Henri-Alex Pantall. On lui doit également un yearling par Wootton Bassett (Iffraaj). La jument a pouliné de Golden Horde (Lethal Force) cette année, avant d'être saillie par Belbek (Showcasing) – deux des étalons maison Sumbe (avec Mishriff et Angel Bleu). La deuxième mère, Chiang Mai (Sadler's Wells), a remporté en Irlande les Blandford Stakes (Gr2, 2.200m) à 3 ans ainsi que les Eyrefield Stakes (L, 1.800m) à 2 ans. En France, elle s'est classée deuxième du Prix Jean de Chaudenay (Gr2 sur 2.400m au printemps pour les chevaux d'âge, il n'existe plus depuis 2004). Elle est la génitrice de Chinese White (Dalakhani), gagnante des Pretty Polly Stakes et troisième de la Gold Cup (Grs1). Comme souvent chez Sumbe, on retrouve une grande souche en fond de "papier". Dans le cas de Ramadan, c'est la belle famille du prince Faisal, celle de la gagnante du Prix de Diane Rafha (Kris), mère – notamment – d'Invincible Spirit (Green Desert) et aïeule de Mishriff (Make Believe), qui fait la monte à Sumbe. C'est aussi la souche à l'origine de Pinatubo (Shamardal). JDG 06/10/24

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